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Marin Montagut : la fascination de l'artisanat d'art à Paris

  • Photo du rédacteur: Ruth Lintemeier
    Ruth Lintemeier
  • 18 août
  • 5 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 août

Dans les petites ruelles du sixième arrondissement se trouve le numéro 48 de la rue Madame. À quelques pas du Jardin du Luxembourg, une porte s'ouvre sur une autre époque. C'est ici que réside Marin Montagut, artiste, illustrateur et collectionneur de l'art de vivre à la française.


Marin Montagut est lié à l'artisanat artistique depuis son plus jeune âge. Il est originaire de Toulouse. Sa famille est ancrée dans le commerce des antiquités et sa grand-mère était également une artiste talentueuse.


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Un aimant pour les visiteurs d'Extrême-Orient

Lors de nos visites régulières dans la boutique, nous remarquons toujours que le magasin attire les touristes asiatiques, en particulier les clients japonais. Cette popularité n'est pas le fruit du hasard : le compte Instagram de Montagut compte plus de 373 000 abonnés. Il a fait de son magasin une attraction pour les voyageurs asiatiques soucieux de leur style.

La fascination des Japonais pour l'esthétique française se marie ici à la mise en scène des produits par Montagut. Cette symbiose incarne parfaitement l'image romantique de Paris cultivée au Japon depuis des décennies.


La magie des détails : motifs et messages

Les produits Montagut sont bien plus que de simples objets utilitaires. Ce sont des déclarations d'amour à Paris, fabriquées à la main. Les célèbres chaises du Jardin du Luxembourg ornent des verres, des tasses, des coussins et des écharpes. Ces « Chaises du Luxembourg » sont devenues sa marque de fabrique. Chaque verre peint à la main porte l'inscription « Jardin du Luxembourg ». Les verres sont soufflés à la bouche et peints à la main dans ses ateliers parisiens.


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Ses foulards en soie représentent des vues aériennes des jardins parisiens. Ils sont accompagnés d'accessoires caractéristiques tels que des palmiers et les emblématiques chaises vertes. Les « vitrines à merveilles » sont des œuvres d'art tridimensionnelles en papier mâché.


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La trouvaille spéciale : le canotier

Parmi tous les trésors de la boutique Montagut, nous découvrons un canotier classique. Il s'agit d'un chapeau de paille à calotte plate et à bords plats, orné d'un ruban rouge et bleu. Cet élégant chapeau d'été tire son nom des capitaines amateurs (« canotiers ») qui naviguaient sur la Seine à la fin du XIXe siècle.


Au fil du temps, le canotier devient un symbole de statut social. Les femmes comme les hommes le portent à vélo. Léger, il protège du soleil tout en restant élégant. Gabrielle Chanel en fait son emblème. Il contraste avec les chapeaux féminins exubérants de son époque. Maurice Chevalier et Fred Astaire le portent sur scène. Le célèbre tableau de Renoir « Le déjeuner des canotiers » de 1890/91 l'immortalise.


Aujourd'hui, ce chapeau de paille avec son ruban caractéristique est un élément intemporel de l'art de vivre à la française. Il est parfait pour une promenade estivale dans Paris ou une balade à vélo le long de la Seine et de la Marne. Nous l'avons également ajouté à notre collection Paris !


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L'univers magique de Montagut s'étend sur trois lieux


La boutique située au 48, rue Madame, dans le 6e arrondissement, est le magasin principal, à proximité immédiate du Jardin du Luxembourg. L'ancien atelier de tapissier a été divisé en trois pièces : une boutique de curiosités, un boudoir et un studio. Toutes sont décorées dans différentes nuances de vert, du vert kiosque parisien au vert émeraude le plus profond.


Les trésors sont créés dans son atelier à Montmartre. Presque tous les produits sont fabriqués à la main ici. Ses artisans peignent environ quinze verres par jour. C'est un choix délibéré contre la production de masse. Chaque pièce est unique. Elle est créée à l'aide de techniques séculaires, telles que le moulage en plâtre pour la porcelaine.


Son troisième refuge est sa maison en Normandie, sa « Maison du Bonheur ». Ses plants de tomates ont inspiré la création d'une de ses bougies, dont la cire a été imprégnée de leur parfum.


Le livre des trésors cachés

Avec « Le Paris merveilleux de Marin Montagut », l'artiste a créé un livre merveilleux. Ce livre présente dix-neuf des ateliers et métiers artisanaux les plus magiques :


La Maison du Pastel, située au 20, rue Rambuteau dans le 3e arrondissement, est en activité depuis 1720. On y roule encore à la main des pastels en poudre. La fabrication suit une formule secrète protégée par une marque déposée. Edgar Degas dessinait ses gracieuses danseuses avec ces pigments. La large palette de couleurs attire encore aujourd'hui des artistes du monde entier.


Au Magasin Sennelier, situé au numéro 3 du quai Voltaire dans le 7e arrondissement, l'histoire commence dès le XVIIIe siècle. À l'époque, il y avait ici un marchand de couleurs. Depuis 1887, le magasin est une entreprise familiale. Gustave Sennelier fournissait autrefois Cézanne, qui le poussait à élargir sa palette de couleurs. Degas achetait ici ses célèbres pastels tendres. Plus tard, Picasso, Sonia et Robert Delaunay ainsi que Nicolas de Staël ont suivi. Aujourd'hui, David Hockney est un client régulier.


La façade est restée inchangée depuis le XIXe siècle. L'intérieur est un labyrinthe de vieux comptoirs et de vitrines en chêne. Plus de 35 000 articles y sont stockés : peintures à l'huile, aquarelles à base de miel, gouaches, peintures acryliques et encres de Chine dans des centaines de nuances.


La Passementerie Verrier, située au 10 rue Orfila dans le 20e arrondissement, a été fondée en 1753. C'est la dernière boutique spécialisée dans la passementerie à Paris. Depuis près de trois siècles, des artisans y fabriquent des pompons décoratifs pour rideaux.


La boutique de préparations animales Deyrolle, située au 46 rue du Bac dans le 7e arrondissement, est un cabinet de curiosités par excellence. Elle enchante les visiteurs depuis 1831 avec sa collection surréaliste. Des animaux empaillés, des papillons aux couleurs chatoyantes et des instruments scientifiques remplissent les pièces.


Dans la mercerie Ultramod, rue de Choiseul dans le 2e arrondissement, ouverte depuis 1832, les créateurs de mode viennent choisir leurs matériaux. Des milliers d'accessoires pour chapeaux, boutons, rubans et tissus précieux attendent ici leurs acheteurs.


Les boiseries Féau situées au 9, rue Langier, dans le 17e arrondissement, transforment n'importe quel appartement en château. Elles y parviennent grâce à des portes sculptées restaurées et des moulures artistiques. Celles-ci ont été sauvées de maisons seigneuriales.


À la Providence, au 151 rue du Faubourg Saint-Antoine dans le 11e arrondissement, est un paradis pour les amateurs de rénovation. On y trouve des ferrures et des robinets de toutes les époques.


L'atelier Lorenzi, situé au 60 avenue Laplace à 94110 Arceuil, est l'une des dernières grandes fonderies de plâtre. Il est actuellement fermé. La librairie Jousseaume, située dans la galerie Vivienne 45-46-47 dans le 2e arrondissement, perpétue la tradition de la culture du livre à Paris. Le magasin d'antiquités Maison Soubrier, situé au 14, rue de Reuilly dans le 12e arrondissement, ressemble davantage à un musée qu'à un magasin.


D'autres lieux magiques complètent la collection de Montagut. La parfumée Herboristerie de la Place Clichy, située au 87 rue d'Amsterdam dans le 8e arrondissement, fabrique des remèdes traditionnels à base d'herbes et de plantes. Divers ateliers de la Butte Montmartre abritent encore aujourd'hui des artistes dans des locaux historiques. Une quincaillerie traditionnelle propose des ferrures anciennes. Des ateliers spécialisés impriment des lithographies et restaurent des boiseries anciennes.


Chacun de ces lieux raconte sa propre histoire. Chacun conserve un morceau de l'artisanat parisien.


Adresse :

Marin Montagut, 48 Rue Madame, 6e


Lecture recommandée :

«Le Paris merveilleux de Marin Montagut»


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